Fruits et légumes : 6 à 7 portions quotidiennes
Attablée dans un resto bio de cuisine vivante en compagnie de Lisa*, je savoure un burger d'aubergine en sirotant une tasse de thé vert. Lorsque je lui dis que les fruits et les légumes nous protègeraient peu du cancer, elle manque s'étouffer avec son smoothie chaï aux graines de chia.
Aujourd'hui pétillante quinquagénaire, mon amie
a combattu un cancer du sein
invasif en 2003. Elle a pris sa santé en charge et s'est gavée de végétaux. Elle a même perdu 25 livres! Alors, quand je lui apprends que les propriétés anticancéreuses des brocolis, oignons, mûres et canneberges sont remises en question, elle réagit: «Pour sauver ma vie, j'ai autant bougé que je me suis bien nourrie et je ne le regrette pas», m'affirme-t-elle, avant de commander une pointe de tarte à la lime.
Un terrain fertile
Ce n'est pas d'hier qu'on nous incite à manger des fruits et légumes. Dans les Règles alimentaires officielles au Canada de 1942, le gouvernement suggérait déjà de consommer chaque jour «une portion de tomates ou d'agrumes ou de jus et une portion d'autres fruits ainsi que deux portions de légumes, de préférence feuillus, verts ou jaunes, fréquemment crus».
La plus récente mouture du Guide alimentaire canadien préconise de sept à dix portions quotidiennes pour un adulte. Du côté de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), on soutient depuis 1990 que la consommation journalière de cinq portions de fruits et légumes aide à prévenir la formation de tumeurs malignes. C'est aussi l'avis des membres de la Société canadienne du cancer et de nombreux scientifiques, dont Laëtitia Agullo, diététicienne spécialisée en nutrithérapie et en micronutrition à Toulouse. «Si nous avons tous à chaque instant des cellules cancéreuses dans l'organisme, nous avons aussi en nous les moyens de les juguler que nous pouvons renforcer en étant attentifs à ce que nous mangeons», souligne-t-elle dans son récent ouvrage La diététique anti-cancer.
* Nom fictif