Cancer de l'ovaire : les symptômes
La maladie qui murmure
Les symptômes du cancer de l'ovaire sont variés et vagues. Ils passent facilement inaperçus et n'apparaissent souvent que lorsque la tumeur s'est propagée dans la cavité pelvienne et même au-delà. «Cette absence de symptômes s'explique en partie par le fait que les ovaires ne sont pas innervés», explique le Dr Gotlieb. Le développement de la tumeur ne cause par conséquent aucune douleur. «De plus, il se manifeste souvent après la ménopause, c'est-à-dire lorsque les ovaires ne produisent plus d'hormones», ajoute-t-il.
Impossible donc de savoir que quelque chose ne tourne pas rond. Conséquence: plus de 70 % des cancers de l'ovaire sont diagnostiqués à un stade avancé. On le sait très bien, les chances de survie sont meilleures lorsque la maladie est décelée tôt. Le problème, c'est qu'il n'existe aucun test de dépistage suffisamment précis pour détecter précocement les cancers ovariens, comme c'est le cas pour le cancer du sein (mammographie) et du col de l'utérus (test de Pap).
«Les tests actuels donnent trop de résultats faussement positifs, ce qui peut entraîner des interventions chirurgicales injustifiées», déplore la Dre Demers. C'est ce qui se produit avec l'analyse sanguine CA 125 (la plus répandue), qui sert à mesurer le dosage d'une protéine spécifique sécrétée par les cellules et dont le taux peut être élevé en cas de cancer de l'ovaire. «Plusieurs femmes demandent ce test pour se rassurer, poursuit-elle. Mais ce n'est pas un outil efficace pour dépister le cancer de l'ovaire à un stade précoce, car le niveau de CA 125 peut également être élevé dans des états plus bénins comme l'endométriose, les kystes ovariens et les fibromes utérins.»
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro d'avril 2011 du magazine Vita.
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