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Se sentir à nouveau femme après un cancer du sein

Convaincue qu'elle ne subirait jamais de chirurgie esthétique, Céline Lalonde*, 46 ans, se félicite aujourd'hui d'y avoir eu recours.

Modifié le :
2009-03-13 14:20
Publié le :
2008-11-16 08:29
Par:
Suzanne Décarie

iStockphoto.com

Pourquoi pas une reconstruction mammaire?

Pourquoi pas une reconstruction mammaire?

Un mois plus tard, je la rencontrais. Après une échographie et un test de résonance magnétique qui n'ont rien révélé, j'acceptais de me soumettre à une chirurgie exploratoire. Seule cette intervention permettrait de savoir avec certitude s'il restait des foyers cancéreux. Je ne voulais pas perdre un sein pour rien! Hélas, la chirurgie a confirmé le diagnostic précédent: il restait bel et bien des cellules malignes. J'allais donc devoir subir une mastectomie totale.

À son tour, la D re Patocskai m'a demandé si j'avais envisagé la reconstruction mammaire. À priori, jamais je n'aurais pensé recourir à la chirurgie esthétique; ça ne me ressemble pas. Inutile d'ajouter que je ne m'imaginais pas avec un faux sein. «Pourquoi pas? me dit-elle. Tu es encore jeune, tu as un conjoint. Toutes les filles de la rue Crescent ont des implants! Ce n'est pas dangereux.»

Ce «pourquoi pas?» lancé par ma chirurgienne-oncologue a tout changé. Il fallait cependant que je me décide vite, car la mastectomie était prévue pour deux semaines plus tard. Entretemps, si j'optais pour la reconstruction, la D re Patocksai devait trouver un plasticien pour pratiquer l'intervention. Une fois mon sein gauche enlevé, il m'installerait une sorte de petit sac destiné à recevoir une solution saline, qu'il remplacerait plus tard par un implant. C'était maintenant ou jamais, car je n'aurais sûrement pas envie de subir une autre chirurgie dans un an ou deux. Alors, pourquoi pas maintenant, en effet...

La veille de la chirurgie, le D r Juan Carlos Cordoba, chirurgien plasticien et esthétique à l'Hôpital Notre-Dame du CHUM, m'expliquait ce qu'il ferait en dessinant au feutre sur mes seins... devant quatre résidents. Ce n'est pas évident de servir de tableau à des médecins en apprentissage! Pour éviter que je me réveille avec un sein fraichement refait et l'autre vieillissant, le D r Cordoba remonterait aussi mon sein droit. Bref, on m'offrait un «deux pour un»! J'ai hésité un instant, car je me méfiais du silicone, avant de décider de lui faire confiance et de m'abandonner à ses soins.

Le lendemain, la D re Patocskai enlevait mon sein gauche. Puis, le D r Cordoba y installait la prothèse temporaire, remontait l'autre sein et suturait le tout. Je ne recevrais ni chimiothérapie ni radiothérapie, seulement un traitement hormonal. Après une semaine de convalescence, en juillet 2006, je suis partie quelques jours dans une auberge avec François et nos trois fils.

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Pagination Documents

Page 1:
Le choc: je dois subir une mastectomie
Page 2:
Pourquoi pas une reconstruction mammaire?
Page 3:
S'adapter à un nouveau sein
Page 4:
La reconstruction mammaire expliquée

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