Le CELI pour financer les études de vos enfants
Le CELI (compte d'épargne libre d'impôt) peut s'avérer tout à fait approprié si vous recherchez plus de souplesse quant à l'utilisation future de l'argent investi (pour d'autres projets que la scolarité postsecondaire, par exemple). «On peut y verser jusqu'à 5000 $ par an, signale M. Therrien. Comme dans un REER, cet argent fructifie à l'abri de l'impôt avec un rendement qui varie en fonction du type de placement choisi.»
Une autre option suggérée par Jonathan Brown: souscrire une assurance vie pour votre enfant. Attention! Il doit s'agir d'une police d'assurance permanente, que vous pourrez annuler au bout de 16 ou 17 ans afin de recouvrer sa valeur de rachat (dont le montant varie selon les contrats). Un procédé astucieux, «car les sommes ainsi récupérées ne sont imposables qu'à un très faible taux, soit environ 10 %», précise M. Brown.
Dans la même optique, souscrire une assurance contre les maladies graves pour votre progéniture est aussi une bonne idée. La couverture offerte par de telles assurances (mais pas par toutes) peut durer de 15 à 20 ans et, pour certaines polices, les primes versées sont remboursables à échéance. «On peut alors récupérer toute sa mise de fonds sans devoir payer d'impôt, note M. Brown. C'est d'autant plus intéressant que, durant toutes ces années, l'enfant aura également été couvert en cas de maladie grave, une épreuve qui entraîne souvent d'importantes difficultés financières pour les parents.»
Payer sa maison plus vite que prévu peut aussi s'avérer une excellente tactique pour être en mesure, le jour venu, de défrayer les études de Junior sans trop se serrer la ceinture. C'est la voie qu'a choisie Céline Gosselin, 56 ans, mère d'un fils de 24 ans qui, après avoir obtenu son bac, travaille dans le domaine de l'informatique. «Chaque fois que je recevais une augmentation de salaire, dit-elle, je m'en servais pour accroître mes paiements sur la maison. J'y consacrais aussi les remboursements d'impôt obtenus
grâce à mes cotisations dans un REER. Quand j'ai eu 50 ans et que mon fils est entré à l'université, ma maison était payée!»
Et si on n'a rien prévu du tout? Dans ce cas, faites comme Francine Auger, 56 ans, mère de deux garçons de 27 et 24 ans: «Quand la facture arrive, je la paye!» Même son de cloche du côté de Claudine Claessens, une Montréalaise de 50 ans dont le fils vient de commencer une maîtrise à l'Université de Sherbrooke: «Comme il travaille l'été, ça lui permet de payer ses factures, sa nourriture et la moitié de son loyer. De mon côté, je débourse environ 15 000 $ par année pour acquitter l'autre partie de son loyer, ses frais de scolarité, ses livres, ses fournitures et quelques dépenses imprévues.»
Francine a dû retirer une partie de ses REER pour faire face à la musique. Quant à Claudine, qui approche de l'âge de la retraite, elle regrette de ne pas pouvoir verser autant d'argent qu'elle le voudrait dans ses REER. Dans de tels cas, Bruno Therrien suggère de rencontrer un planificateur financier qui évaluera votre situation personnelle afin de vous aider à élaborer une stratégie. «Il faut d'abord cibler les autres objectifs financiers: rembourser son prêt hypothécaire plus vite, payer moins d'impôt, économiser pour la retraite... Idéalement, dit-il, on devrait réévaluer tout ça chaque année.» Vite, sortons la calculatrice!
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro d'octobre 2010 du magazine
Vita
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