Le CELI, ce «cadeau du ciel»
Pourquoi selon vous Ottawa a-t-il décidé, il y a deux ans, d'offrir aux contribuables ce «cadeau du ciel», comme vous qualifiez le CELI?
À l'époque, la première motivation du gouvernement fédéral était liée à la crise économique, et la deuxième, au vieillissement de la population. Dans les deux cas, on souhaitait encourager les Canadiens à épargner. Ottawa veut ainsi éviter de déséquilibrer ses budgets futurs en consacrant une trop grosse part de ses dépenses au soutien social.
Depuis son avènement en 2009, le CELI est-il devenu populaire?
Les dernières données à ce sujet sont plutôt impressionnantes: il y a actuellement entre 17 et 18 milliards de dollars investis dans les CELI. C'est déjà un très gros succès en termes de dépôt, mais ça l'est moins en termes de rendement: les sommes investies génèrent en effet très peu d'intérêts et cela est dû à une méconnaissance du CELI.
Qu'est-ce qui explique une telle méconnaissance?
D'abord, le nom est mal choisi. Les gens croient à tort que le CELI est un compte bancaire - de type compte d'épargne -, alors qu'il s'agit en fait d'un régime qui permet de faire fructifier son argent à l'abri de l'impôt. On aurait très bien pu l'appeler «régime libre d'impôt». Cela dit, un compte d'épargne, c'est prévu pour les urgences: il ne présente aucun risque, aucune volatilité. Or, les gens utilisent leur CELI comme s'il s'agissait d'un compte d'épargne! C'est une erreur, car ils gaspillent ainsi un instrument drôlement précieux. Comme pour les REER, on peut inclure ce qu'on veut dans un CELI: des placements ultrasécuritaires ou très spéculatifs, des actions (qu'elles soient d'origine canadienne ou étrangère), des certificats de dépôt... Mais avec un nom comme «compte d'épargne», les gens s'y sont précipités dans le seul but de déposer leur argent à l'abri de l'impôt... mais à l'abri de la croissance aussi!
Depuis son avènement en 2009, le CELI est-il devenu populaire?
Les dernières données à ce sujet sont plutôt impressionnantes: il y a actuellement entre 17 et 18 milliards de dollars investis dans les CELI. C'est déjà un très gros succès en termes de dépôt, mais ça l'est moins en termes de rendement: les sommes investies génèrent en effet très peu d'intérêts et cela est dû à une méconnaissance du CELI.
Qu'est-ce qui explique une telle méconnaissance?
D'abord, le nom est mal choisi. Les gens croient à tort que le CELI est un compte bancaire - de type compte d'épargne -, alors qu'il s'agit en fait d'un régime qui permet de faire fructifier son argent à l'abri de l'impôt. On aurait très bien pu l'appeler «régime libre d'impôt». Cela dit, un compte d'épargne, c'est prévu pour les urgences: il ne présente aucun risque, aucune volatilité. Or, les gens utilisent leur CELI comme s'il s'agissait d'un compte d'épargne! C'est une erreur, car ils gaspillent ainsi un instrument drôlement précieux. Comme pour les REER, on peut inclure ce qu'on veut dans un CELI: des placements ultrasécuritaires ou très spéculatifs, des actions (qu'elles soient d'origine canadienne ou étrangère), des certificats de dépôt... Mais avec un nom comme «compte d'épargne», les gens s'y sont précipités dans le seul but de déposer leur argent à l'abri de l'impôt... mais à l'abri de la croissance aussi!