Communiquer avec son ado
Les relations entre Jocelyne et chacune de ses trois filles sont aussi différentes que peuvent l'être ses enfants. Si leurs rapports sont excellents aujourd'hui, la communication a cependant connu des ratés à l'adolescence.
Avec l'aînée, les relations ont été distantes pendant quelques années, de la fin de l'adolescence au début de l'âge adulte. Des rancunes d'enfant qui ont fini par être mises sur le tapis. Sa deuxième fille, solitaire de nature, a quitté la maison à 17 ans pour poursuivre ses études.
Jocelyne n'a donc pas eu à vivre les conflits inhérents à son besoin d'indépendance. Ça a même été le contraire. «Des années plus tard, ma fille m'a reproché de ne pas avoir été assez présente. Elle m'a fait remarquer que si elle ne me téléphonait pas une semaine, je pouvais en laisser passer deux ou trois avant de le faire. J'ai dû reconnaître que je n'avais pas toujours été attentive.»
Chez la plus jeune, la phase rebelle s'est plutôt traduite par des affrontements. Le ménage, la vaisselle, les heures de sortie, tout était prétexte à conflit. Jocelyne tentait de maintenir des règles strictes, alors que sa fille estimait être capable de mener sa barque toute seule.
«Heureusement, mes filles n'ont pas vécu de grosses crises d'adolescence. Mais quand même, avec la dernière, j'ai parfois eu envie de décrocher. J'ai peut-être été moins sévère avec elle, ce qui a nui à ma relation avec la plus vieille, qui me reprochait d'être trop permissive. Notamment d'avoir laissé ma cadette coucher à la maison avec son copain , ce que j'avais toujours refusé à mon aînée, même si elle sortait avec le même garçon depuis des années», souligne Jocelyne.