Fini le flirt?
Le flirt, c'est comme le tango, il faut être deux. Et pour être franche, je ne me suis pas laissée entraîner dans un pas de flirt depuis le paléolithique. La raison? Il me semble que j'ai passé l'âge. C'était bon au temps des sorties en gang et des soirées-pyjamas de l'adolescence, mais maintenant... quoiqu'il ne soit mentionné nulle part qu'il existe une date de péremption pour ce charmant échange social, dont le nom vient de l'ancien français «conter fleurette».
Pour Anne-Lise, une dentiste de 42 ans, la raison de son «non-flirt», c'est l'impatience: «Quand, dans un bar, un homme m'approche avec la légèreté d'un lutteur sumo, je prends un air de bœuf et je pique le nez dans mon martini. À 20 ans, j'aurais peut-être donné sa chance au coureur, mais maintenant, je me dis que je n'ai pas de temps à perdre.»
No flirt attitude
Parmi les hommes qui viennent consulter Josée Lebœuf, sexologue clinicienne et psychothérapeute, beaucoup se heurtent à cette attitude fermée: «
Ils me disent que les femmes ont la "
switch à off
"! Ils ne savent plus comment les aborder.» Selon Raymond, un célibataire au début de la soixantaine, ce manque de réceptivité est peut-être un réflexe normal. «Hommes comme femmes, on n'a plus le charme de la vingtaine, et l'attirance ne se fait plus si facilement. De plus, si j'en crois les confidences qui m'ont été faites, certaines femmes ne veulent pas perdre de temps avec des chanteurs de pommes parfois grossiers, uniquement intéressés par une aventure, alors qu'elles ont une vie bien remplie avec leurs activités professionnelles, leurs amis, leurs enfants et petits-enfants.»