Le célibat ne fait pas mourir!
Si j'en crois une étude publiée en France en 2007 par l'Institut national de la statistique et des études économiques, parce que je vis en couple, je vivrai plus longtemps (mais dans quel état?) que mes amies célibataires. Que ferais-je sans elles? Et que peuvent-elles faire, à part se trouver un amoureux, pour m'accompagner de leurs rires et de leur complicité encore longtemps?
Entre 40 et 50 ans, le taux de mortalité de ceux qui ne vivaient pas en couple était de deux à trois fois plus élevé que pour les autres. Cet énorme écart diminuait ensuite au fur et à mesure de l'avancée en âge.
«La précocité des décès de ceux qui n'ont jamais vécu en couple résulte souvent d'une conjonction de facteurs de santé, sociaux et professionnels défavorables, lit-on dans le rapport. Des effets qui n'atteigneraient pas les femmes célibataires appartenant à des milieux sociaux plus favorisés.
De façon générale, on peut croire que les facteurs qui ont empêché les gens de former un couple (mauvaise santé, exclusion du marché du travail, conditions de vie précaires...) sont davantage la cause de leur «surmortalité» que le fait de ne pas vivre à deux... Le célibat, seul, ne ferait pas mourir!
La vie de couple semble malgré tout offrir certains bénéfices. On a plus facilement tendance à mener une vie saine, à bien manger, à se protéger, à s'entraider, en duo qu'en solo.
En 2006, les personnes seules formaient le plus grand nombre de ménages au Québec (31 %), dépassant les ménages comptant un couple avec enfants (28 %) et sans enfants (26 %). Alors sont-elles toutes en péril? Pas si l'on se fie à différentes études scientifiques qui pointent d'autres éléments de protection que la vie à deux. En voici quelques-uns.