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Trouver une oasis de paix au coeur du désert

Hantée par un douloureux souvenir de vacances, Louise-Marie Bédard a campé dans un désert du Mexique pour confronter une vieille peur qu’elle traîne depuis l’enfance.

Modifié le :
2009-01-27 14:12
Publié le :
2008-11-15 16:25
Par:
Nadine Descheneaux

La traversée… du désert

Pour nous rendre dans le désert, il nous fallait demander l'aide d'un camionneur de Real de Catorce afin qu'il nous conduise jusqu'à Wadley, à travers la sierra, le long de falaises escarpées. Le lendemain, nous avons trouvé un camionneur disposé à entreprendre ce périple contre une somme d'argent. Chemin faisant, il s'est toutefois mis à rouspéter. Il ne s'attendait pas à devoir rouler dans le désert sur une distance de 50 kilomètres! Edson lui fit comprendre qu'il voulait camper dans une oasis bien particulière et nulle part ailleurs. Quelques pesos supplémentaires ont fini par amadouer le chauffeur, qui accepta avec le sourire.

Au cœur du désert, partout où le regard porte, la terre et le ciel semblent se mirer l'un dans l'autre. Les journées sont torrides, les nuits glaciales. Le soleil couché, il faut constamment alimenter le feu alors qu'un vent furieux ballote la tente.

Surprise : en sortant de la tente au premier matin, un chien sauvage me guettait! Le coeur battant, je me suis assise au sol, face à lui, seule: Edson était allé prendre une longue marche. Tant bien que mal, j'ai tenté de me calmer et de me convaincre qu'il ne m'attaquerait pas, puisque mes intentions à son égard étaient bienveillantes. Dans un éclair de lucidité, je me suis souvenue que nous avions des restes de poulet du souper de la veille emballés dans du papier d'aluminium. J'ai détaché une cuisse et je l'ai lancée à l'animal en lui parlant doucement. Après avoir mangé, il s'est tapi. Je venais de l'apprivoiser. Par la suite, le chien sauvage s'est mué en animal docile. Il me suivait partout. Je sentais qu'il veillait sur moi. À ma grande surprise, il m'a même protégé à un moment donné en attrapant dans ses crocs une bête qui fonçait à vive allure dans ma direction. Je n'ai jamais su ce que c'était, mais je sais que ce chien m'a défendu. En même temps, ce jour-là, j'ai compris que la «nature» n'attaque pas, elle se défend. J'avais probablement dérangé ou inquiété une bête du désert.


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Page 1:
Retour sur soi
Page 2:
La traversée… du désert
Page 3:
Mieux vaut tard que jamais!

Commentaires

  • Marine's avatar Marine a écrit :

    2009-02-03 7:53 AM

    Quelle histoire fascinante! Ce n'est pas la première fois que je lis combien le désert a le pouvoir de changer le cours d'une vie, mais cela demeure pour moi un lieu terrifiant! Ça me soulage de constater que je ne suis pas seule. Chapeau à madame Bédard pour avoir eu le cran d'affronter ses peurs!
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