La méditation - On se calme!
Pour apaiser l'agitation mentale, il faut s'entraîner.
Idéalement dans un espace où on peut se retirer en toute tranquillité.
Pour ma part, j'ai choisi la pièce qui me sert de bureau à la maison. Au-dessus de ma petite bibliothèque, j'ai disposé mes statuettes et un chandelier, histoire de délimiter mon coin. Quand je médite, je colle sur la porte une photo de Bouddha.
Après m'être installée sur mes coussins, je laisse mes pensées surgir et s'évanouir, sans les juger ni les condamner. Puis, je me lance. Certaines personnes utilisent un support de méditation (un mantra ou un objet inspirant, comme une statuette ou la flamme d'une chandelle) sur lequel leur esprit se concentre. Moi, je préfère la respiration. «Elle est universelle et neutre, c'est-àdire sans connotation religieuse», précise Gen Drenpa.
En pleine séance, je me concentre donc sur mon souffle. J'inspire et j'expire, sans forcer ni tenter de contrôler ma respiration. Je me contente de sentir l'air passer par mes narines, entrer dans mes poumons. Si mon esprit est distrait par une pensée, je me concentre de nouveau sur mon souffle avec calme. Dix fois. Cent fois s'il le faut. Sans m'impatienter. À un moment donné, je me rends compte que les pensées qui surgissent dans ma tête ne sont que des images, du «bavardage de neurones», comme l'écrit Yongey Mingyour Rinpotché dans son livre Bonheur de la méditation . Ces pensées folles, négatives, angoissantes et, en apparence, incontrôlables ne nous représentent pas. Si on ne s'y accroche pas, elles disparaissent comme elles sont venues.
N'est-ce pas merveilleusement rassurant?
«Méditer sur le souffle ne changera rien à la vie extérieure, ne paiera pas vos dettes, ne vous aidera pas à trouver un chum et ne vous guérira pas d'une maladie, mais cela créera en vous un profond contentement», ajoute Gen Drenpa.