Le savoir-vivre au Québec
8. Ces «tu» qui nous tuent
Chez les jeunes, le tutoiement se répand comme une vraie plaie d'Égypte. Ce n'est pas moi qui le dis, mais la pro de l'étiquette Denyse Bisson qui le constate. En effet, quoi de plus désagréable que de se faire tutoyer gros comme le bras par le premier quidam venu? Ah oui, j'ai trouvé: se faire appeler «ma p'tite madame»!
Avis d'experte
«À une inconnue qui vient de nous tutoyer, il faut toujours répondre par le vouvoiement, déclare Mme Bisson. Car la meilleure façon d'endiguer le "tu", c'est encore d'employer le "vous".» Et si la personne en question ne semble pas comprendre le message? «On continue à la vouvoyer sans passer de remarque désobligeante. On ne peut quand même pas donner un cours d'étiquette à quelqu'un qu'on ne connaît pas! Ce serait de mauvais goût.» Remarquez, maintenant que j'ai franchi le cap de la quarantaine, je suis presque contente d'entendre un «tu»...Ça me donne l'impression d'être moins vieille!
*Nom fictif à la demande de la personne interviewée
LE SAVOIR-VIVRE AU QUÉBEC? BOF...
Un sondage réalisé en 2OO8 par la Société de l'assurance automobile du Québec révèle que 87 % des titulaires de permis de conduire trouvent que le manque de courtoisie au volant est un problème important.
En 2OO6, le magazine Sélection Reader's Digest a mené une vaste enquête sur la politesse qui dévoile - catastrophe! - que Montréal s'est classé au 21e rang mondial...en grande partie parce qu'on n'y tient pas les portes! En tête du palmarès, New York, Zurich et Toronto occupaient fièrement les trois premières places.
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La version originale de cet article a été publiée dans le numéro de septembre de Vita .