Femmes et maladies cardiaques
Quand on m'a demandé d'écrire un article sur les femmes et les maladies du cœur, j'étais loin de me douter que le sujet me concernerait bientôt personnellement. Pendant que je rédigeais ce reportage, la grand-maman adorée de mon fils (mon ex-belle-mère) est décédée dans un accident de la route causé par une défaillance cardiaque. Je venais juste de lire que tous les types de cancer réunis ne tuent pas autant de femmes que les maladies cardiaques. Et vlan! La statistique prenait alors un visage bien réel: celui d'une femme de 65 ans aimée de tous.
C'est dans cet état d'esprit que j'ai fait une entrevue avec la Dre Anique Ducharme, responsable de la clinique d'insuffisance cardiaque de l'Institut de Cardiologie de Montréal et professeure agrégée à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. La cardiologue déplore le fait que les femmes aient tendance à se soucier davantage du cancer du sein que de la santé de leur cœur. «Nous courons huit fois plus de risques de mourir d'une maladie cardiovasculaire que d'un cancer.»
Eh bien moi, j'ai la ferme intention de prendre soin de mon cœur en évitant les sept pièges qui nous guettent au tournant. C'est une question de vie, tout simplement.
Piège no 1
Croire à l'égalité des sexes côté symptômes
Chez les hommes, la douleur au thorax est souvent un signe de problème cardiaque. En général, ils se précipitent à l'urgence, où ils sont aussitôt soignés. Hélas, chez les femmes, ce n'est pas aussi simple. Le mal qu'elles ressentent n'est pas nécessairement associé aux maladies coronariennes. «Et comme nos symptômes ne sont pas clairement identifiables, on n'arrive pas à les décrire à notre médecin ou on ne fait tout simplement pas de lien, ce qui retarde le traitement.
Comment l'éviter?
Le simple fait de savoir que nos symptômes peuvent être différents de ceux des messieurs devrait nous inciter à porter une attention particulière à ce qui se passe dans notre corps... et à nous méfier de tout malaise suspect.