Trous de mémoire - la mémoire qui flanche
Même si je sais pertinemment qu'il s'agit d'un anglicisme, je préfère - et de loin! - le mot «blanc» (de mémoire) au mot «trou» pour désigner le vide laissé par le trucbidule-machin-chouette qui m'échappe momentanément.
Je visualise alors dans ma tête une minuscule page vierge que je peux m'empresser de tourner au lieu d'avoir l'impression d'être au bord d'un précipice chaque fois que ma mémoire me fait faux bond.
Mon pire souvenir de panne absolue au boulot?
Oublier au cours d'une réunion capitale le nom de mon propre patron, disparu - pfuitt! - dans les méandres de mon cerveau. Comme le monsieur en question était chauve et qu'il se prénommait Jacques, je l'ai finalement appelé... Kojak. Le plus terrible, dans cette histoire cocasse mais rigoureusement vraie, c'est que je ne suis même pas fichue de me rappeler comment j'ai réussi à m'en tirer sans trop perdre la face.
La mémoire qui flanche
Selon un sondage réalisé en juin 2008 par l'institut Ipsos* sur les troubles de mémoire liés à l'âge (TMLA), 6 répondants sur 10 (âgés de 40 à 60 ans) ont admis avoir eu, au cours de la précédente année, des
pertes de mémoire
à court terme.
Ai-je alors été soulagée d'apprendre que je n'étais pas la seule à ressentir ce type d'«absences» et qu'elles étaient même relativement fréquentes chez les plus de 40 ans? Oui et non. Oui, parce que j'avais désormais la certitude que je ne souffrais pas précocement d'alzheimer, et non, parce que j'ai aussitôt compris que mon cas n'allait pas s'améliorer avec le temps. Car les TMLA font en effet partie du cortège d'affections courantes qui accompagnent inévitablement ridules et cheveux gris.
* Sondage effectué auprès de 1390 adultes (de 40 à 60 ans) et de 349 proches aidants de patients atteints d'Alzheimer au Canada.