Placements REEE, les bons choix
Placements REEE, les bons choix
«Plus tôt on planifie, mieux c'est!» confirme Bruno Therrien, directeur régional au Groupe Investors. Selon lui, le REEE constitue effectivement une option gagnante lorsqu'on s'y prend plusieurs années à l'avance. «Dans la mesure du possible, il est préférable de commencer dès que l'enfant a un an, ce qui permettra aux parents de cotiser assez longtemps», ajoute Jonathan Brown, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective. «Au total, on peut verser jusqu'à 50 000 $ dans un REEE, et cet argent fructifie à l'abri de l'impôt, souligne M. Therrien. Les gens qui choisissent cet outil bénéficient en outre de la Subvention canadienne pour l'épargne-études (SCEE), un avantage très intéressant.» Par le biais de ce programme, le gouvernement fédéral verse en effet chaque année un montant dans le REEE de l'enfant (de 20 % à 40 % des cotisations de l'année en cours, selon le revenu familial net), pour une subvention maximale totale de 7 200 $. Et si l'enfant est né après le 31 décembre 2003, le Bon d'études canadien peut aussi s'ajouter (500 $ à l'ouverture du REEE) à l'aide gouvernementale offerte au fédéral.
À l'échelle provinciale, il existe depuis 2007 un Incitatif québécois à l'épargne-études (IQEE) qui prend la forme d'un crédit d'impôt remboursable, versé directement dans le REEE. Cette mesure incitative correspond à 10 % des cotisations nettes (jusqu'à concurrence de 250 $ par année) du requérant, pour un total cumulatif maximum de 3600 $.
Votre enfant pourra ensuite utiliser son REEE pour entreprendre des études - à temps plein ou partiel - dans le cadre d'un stage de formation d'apprenti ou d'un programme offert par un cégep, une école de métiers, un collège ou une université.
Types de REEE
Sophie Roussin, analyste à l'Union des consommateurs, explique: «Le régime individuel s'applique à un seul bénéficiaire, sans limite d'âge ni lien de parenté obligatoire, contrairement au régime familial. Celui-ci est idéal si on a plusieurs enfants, car il permet une éventuelle redistribution des sommes entre eux. On peut aussi souscrire un régime collectif, où les épargnes sont combinées à celles des autres cotisants.» Chaque REEE ayant ses propres particularités, il est indispensable de bien vous renseigner afin de choisir la formule la plus appropriée à votre situation. Par exemple, il faut savoir que les REEE collectifs ou communs - généralement gérés par une fondation - sont souvent plus restrictifs, note Bruno Therrien. À cet égard, informez-vous de ce qu'il adviendrait des sommes investies si votre enfant décidait de ne pas poursuivre ses études. En tout état de cause, vous pourrez récupérer les montants versés (le capital), mais pour éviter de payer de l'impôt sur les intérêts, mieux vaut transférer ceux-ci dans un REER (si vous avez des cotisations non utilisées). Les sommes perçues grâce à la SCEE, quant à elles, devront être remboursées au gouvernement. En respectant certaines conditions, elles pourraient toutefois servir aux études d'un frère ou d'une soeur du bénéficiaire
initial.
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro d'octobre 2010 du magazine Vita .
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