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Un prénom, une génération!

Comment deviner à coup sûr (ou presque) l'âge d'une femme? Demandez-lui comment elle s'appelle et vous en aurez une bonne idée.

Modifié le :
2009-05-26 14:13
Publié le :
2009-05-26 09:51
Par:
Karine Vilder
Prenom

istockphoto

Un prénom: une histoire de mode?

Oui, et pour deux excellentes raisons: primo, j'ai échappé à la mode qui incite certaines personnes à privilégier le deuxième prénom figurant sur leur acte de naissance afin de se distinguer de la meute; deuzio, je passe souvent pour plus jeune que je ne le suis. Non pas parce que je me tartine religieusement chaque soir le visage de crème antiride, mais bel et bien parce que mon prénom est associé à la décennie suivant celle où je suis née. Récemment, une de mes collègues me confiait qu'elle avait aisément pu deviner l'âge approximatif d'une femme à la seule mention de son prénom. Et croyez-moi, aussi perspicace soit-elle, cette fille n'a rien d'une voyante extralucide!

De Denise à Léa
En fait, les prénoms suivent eux aussi leur propre mode. On a beau vouloir léguer à la chair de notre chair un prénom unique qui la caractérisera tout au long de sa vie, on risque d'orienter notre choix en fonction des goûts du jour, même si on s'en défend ardemment: «J'aime ce prénom-là depuis toujours», ou «C'est en souvenir de mon arrière-grand-mère adorée», ou encore «Dans mon entourage, j'étais la première à baptiser ma fille comme ça, ce sont les autres qui m'ont copiée!» Bref, on refuse de se rendre à l'évidence: qu'on le veuille ou non, certains prénoms sont plus tendance que d'autres.

D'ailleurs, année après année, 10 prénoms-vedettes ressortent immanquablement du lot et, entre leur phase d'émergence et leur déclin, ils connaissent une durée de vie moyenne de 20 ans. Passé ce cap, ils sont refoulés loin derrière dans le palmarès de la Régie des rentes du Québec avant d'être finalement relégués aux oubliettes. C'est ainsi que, de 1935 à 1949, on assiste au règne des Denise, des Lise et des Nicole. De 1950 à 1954, le flambeau est repris par les Diane et les Louise (en raison du babyboum, le prénom Louise est encore porté par près d'une femme sur 55**). Entre 1955 et 1964, les Sylvie et les Johanne l'emportent haut la main. Arrive ensuite l'ère des Nathalie, des Chantal et des Isabelle.

Dans mon temps - je suis née en 1968 -, c'étaient plutôt les Nathalie, Isabelle et Chantal qui pullulaient dans la cour de récré. Quant à moi, j'étais la seule de mon espèce. Mais si j'étais venue au monde 10 ans plus tard, surprise: 4,3 % des bébés filles québécoises de la fin des années 70 se prénommaient Karine. Dois-je me réjouir de l'avant-gardisme dont mes parents ont fait preuve à l'époque?

**Sources: lesprenoms.net et Les prénoms — Des plus rares aux plus courants au Québec, de Louis Duchesne, Éditions du Trécarré

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Pagination Documents

Page 1:
Histoire de prénoms
Page 2:
Léa, Jade, Rosalie prenez un numéro!
Page 3:
Un prénom: une histoire de mode?
Page 4:
Palmarès des prénoms les plus populaires

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