Amour et solitude sur le plancher de danse
«Les tangos que je danse avec Diane sont des trésors que je veux préserver. Je ne vais pas au-delà d'une certaine barrière émotive avec les autres femmes», confie Christian, trentenaire. Diane, la quarantaine, établit également une certaine distance avec ses autres partenaires. «Je leur signifie clairement que je ne souhaite pas d'intensité entre nous», explique-t-elle. Chez elle, Christian a trouvé une authenticité qui a complètement désarmé sa nature sauvage. Et une générosité qui continue de s'exprimer dans leur relation. Chez lui, Diane a tout de suite senti la volonté de prendre sa place délicatement. Christian constate, visiblement heureux: «Notre amour nous a suivis dans la réalité. Nous sommes vraiment privilégiés». La confiance qu'ils se font mutuellement leur permet donc de continuer à sortir le soir sans craindre d'être invités à danser avec d'autres partenaires.
Ils me donnent tout de même leur point de vue: les soirées tango ne sont pas un bon endroit pour rencontrer l'âme sœur. «On sent parfois une certaine solitude, des attentes déçues, des partenaires souvent trop vieux pour les plus jeunes, beaucoup de séparations, sans compter les ex que l'on voit danser avec d'autres, un pincement au cœur, et les commérages d'un petit milieu», admet Christian. Mieux vaudrait donc venir pour le plaisir de danser et de se lier d'amitié, sans espoir amoureux.
Vous voilà donc prévenus. Mais rien ne vous empêche de chercher chaussure à votre pied sous les projecteurs si le cœur vous en dit... 1,2,3, en avant la musique!
Danser, c'est bon pour les os, le coeur, la ligne et le moral! Trois femmes en témoignent dans le numéro de septembre du magazine Vita .