Augmentation mammaire - Visite no 1: le vieux routier
Je pense sincèrement que les liftings ont du bon et je me suis toujours dit que je m'y soumettrai sans hésitation le jour où j'aurai plus de rides que de taches de rousseur.
D'ici là, pas de bistouri. J'y ai assez goûté avec deux césariennes à 19 mois d'intervalle. J'ai encore en mémoire l'odeur de brûlé liée à la cautérisation... Vous comprendrez donc pourquoi, lorsqu'on m'a proposé d'écrire cet article, j'étais loin de songer à la chirurgie pour modifier une quelconque partie de mon corps. Le nez? J'ai vu pire. Les oreilles? Pas de problème de ce côté-là. Le ventre? Je préfère renouveler mon abonnement au gym. Les cuisses et les fesses? Idem. Les seins? Mmm. Les seins. Avec 26 mois d'allaitement au compteur, je ne fais maintenant qu'un tout petit 34-B alors que la majorité des Nord-Américaines portent du 36-C.Une chose est claire, à compétences égales, la personnalité du chirurgien joue un rôle vital.
Je suis donc allée rencontrer quatre chirurgiens plasticiens de renom en servant à chacun le même discours: je veux pouvoir remplir généreusement des bonnets C... sans utiliser de kleenex! À eux de me faire leurs recommandations.
Visite no 1 - Le vieux routier
Prix de la consultation: 80 $
Le matin de mon premier rendez-vous, rue Sherbrooke, je ne suis pas la seule à patienter dans cette salle d'attente qui, à défaut d'être de bon goût, dégage l'ambiance pseudochic à laquelle je m'attendais. Ce à quoi je ne m'attendais pas, en revanche, c'est d'y avoir autant de plaisir! Tout le monde se parle et, dans le temps de le dire, j'apprends que la femme en face de moi s'est fait refaire trois fois les seins - dois-je préciser qu'ils pourraient presque faire concurrence à ceux de Lolo Ferrari? -, que la quadragénaire assise à ma droite se réveille désormais chaque matin sans poches sous les yeux et que l'avocate qui trottine sans but précis dans la pièce a perdu sa culotte de cheval le mois dernier.