Quand le gluten est poison
Josée Fournier a mis ses maux de ventre, gaz et ballonnements sur le compte du stress pendant près de 20 années. Même quand elle s'est mise à suspecter une intolérance au gluten, elle a continué à fermer les yeux.
«Je me disais que ce n'était pas possible. Je n'acceptais pas la maladie», raconte-t-elle. Bien sûr, les symptômes étaient dérangeants - diarrhée, anémie,
fatigue
-, mais jamais au point de la faire s'absenter du travail. Et quand elle a rencontré une nutritionniste parce qu'elle perdait du poids, elle a refusé de passer les tests qui auraient pu l'éclairer sur son état de santé.
C'est un projet de voyage qui l'a finalement amenée chez le médecin, quatre ans plus tard. «Je voulais prendre une année de congé pour aller faire du vélo en Europe avec mon conjoint.
Quand j'ai rencontré mon patron pour lui
donner ma démission
, il l'a refusée et m'a suggéré de faire un bilan de santé. Quand la docteure a vu mes résultats sanguins, qui indiquaient un taux de fer très bas, elle a cherché à savoir pourquoi. Tous les tests pointaient vers la maladie cœliaque, raconte-t-elle. Moi qui me racontais des histoires depuis des années, je me suis retrouvée confrontée à mon état!»
Lorsqu'elle a fini par accepter ce diagnostic, Josée a totalement cessé de consommer du gluten. Et parce qu'elle est gourmande et qu'elle aime la cuisine, elle s'est mise à fouiller pour adapter des recettes et en créer de nouvelles.
Des trouvailles dont elle nous fait part sur son blogue depuis 2006 et dans le livre Le bonheur est sans gluten, paru à l'automne 2011. Son objectif: démontrer qu'il est facile de préparer des plats sans gluten savoureux et aider les personnes intolérantes à la protéine à vivre avec la maladie. Parce qu'il s'agit bien d'une maladie, et elle se déclare souvent chez des personnes de 20 à 60 ans qui y sont génétiquement prédisposées.