L'importance d'un budget réaliste
Résultat?
Je me situe dans la norme pour le poste habillement (6 % de mes dépenses par rapport à mes revenus) et les soins de santé au sens large (7 %).
Par contre, j'arrive sous la moyenne pour le transport (7 % contre 18 %: vive les infatigables Tercel 1998!) et un peu au-dessus pour l'épicerie (25 % contre 20 %: adieu, vinaigre balsamique à 25 $ le flacon!) et le logement (40 % de mes revenus nets, contre 35 % chez mes compatriotes). Enfin, je suis complètement hors norme en matière d'éducation (8 % contre 1,6 %) et de loisirs-vacances (16 % contre 8 %).
- Que faire, docteure?
- Il faut couper quelque part...
Or, certains postes budgétaires sont pour ainsi dire incompressibles (logement, électricité, remboursement d'emprunts). «Il faut donc chercher ailleurs», insiste Hélène Bronsard.
Ailleurs, dans mon cas, ça s'oriente du côté de l'alimentation. En planifiant mieux et en cessant de me pointer chez mon épicier, affamée, à 18 heures tous les soirs, j'éviterais de succomber à toutes les tentations. Je pourrais aussi, bien sûr, couper dans les sorties au resto. Et, côté loisirs, privilégier le tourisme local plutôt que les destinations plus coûteuses.Mais le plus important pour qu'un budget tienne le coup, ajoute l'experte, «c'est qu'il soit réaliste et conforme à nos valeurs».
Tout compte fait, cet exercice financier avec MyExpenses m'a-t-il été bénéfique? C'est un peu comme lorsqu'on parle à quelqu'un qui a un morceau de persil coincé entre les dents: faut-il le lui dire - malgré la gêne qu'on ressent - pour lui éviter d'avoir l'air ridicule plus longtemps? Aucun doute là-dessus. Tout comme découvrir ce qu'on dépense réellement peut s'avérer un constat déplaisant... mais ô combien nécessaire!
La version originale de cet article a été publié dans l'édition de mai du magazine Vita .