Randonnée pédestre en Corse : l'effort, le vrai!
Le grand jour
Au petit matin, je suis d'attaque. Bottes de randonnée aux pieds, sac à dos bien rempli de provisions, sans oublier la bouteille d'eau, à moi les pistes!
Dès les premiers kilomètres, je me félicite de m'être entraînée.Non seulement je réussis à suivre mon mari et notre guide - champion de course en montagne et détenteur du record de vitesse sur le légendaire parcours GR20 - sur des sentiers dits «modérés» ou «assez difficiles», mais comme eux, en fin de journée, j'ai parcouru une vingtaine de kilomètres dans les délais prévus. Je me sens heureuse, ragaillardie.
Les jours suivants, je répète les exploits et gagne en confiance. Au cours de la quatrième journée, je parviens même à franchir deux montagnes enneigées. Au total: 1100 mètres de dénivelé. Ma plus grande réussite!
De l'expérience et du plaisir
Au fil des jours et des kilomètres, j'éprouve un réel plaisir à pénétrer dans des forêts de châtaigniers et de hêtres, à traverser des clairières verdoyantes et à remplir ma bouteille aux fontaines alimentées par les sources.Je fais le vide dans ma tête et je vis pleinement le moment présent. Faisant fi de mes jambes et de mes genoux mis à rude épreuve, j'écoute avidement notre guide nous parler de son île: culture, histoire, faune, flore, politique...
Formé par ses oncles bergers dans l'art d'amener les moutons paître dans la montagne, il connaît tous les sentiers, y compris ceux que la plupart des touristes ne verront jamais, secret de famille oblige. À Casamaccioli, où il nous reçoit avec Pascale et leurs enfants (Ghjuvan Francescu et Lisabetta), nous goûtons à la vie des Corses au quotidien.
Photo: Église de Cargèse, Office de tourisme de la Corse