Toute la protection de la mère...
Toute la protection de la mère...
Dominique s'en confesse, une partie d'elle voudrait bien éviter à son enfant de vieillir. «Tu ne veux pas le garder jeune pour le simple loisir de te garder jeune, mais bien parce que tu connais la vie! Rosemarie, je la vois embarquer... je ne peux plus la protéger contre la vie... ou, en fait, je le peux de moins en moins.
Cette publicité au sujet du cancer du sein, où une mère dit sa détresse devant le cancer de sa fille qu'elle ne peut pas aider... ça en dit long... Il n'y a pas pire torture que l'impuissance devant son enfant qui souffre. Je n'hésite pas à le dire: le plus grand combat de ma vie, c'est d'accompagner mon enfant.... Quand ils sont petits, la plupart de leurs bobos peuvent être contrôlés par les parents. Tant que tes enfants sont en santé, tout est curable. Tu peux leur flatter les cheveux, leur enlever leur gomme baloune pognée dedans, tu peux soigner leurs otites et les réconforter après leurs cauchemars. Tu es, très souvent, la solution à leurs problèmes... Mais, plus ils vieillissent, moins tu y peux quelque chose... Les peines d'amour, les maladies plus importantes qu'ils auront à combattre, les luttes au travail pour faire leur place, les enfants qu'ils auront ou ceux qu'ils auront voulus et qu'ils n'auront pas, les amours qu'ils perdront... tu es impuissante à les en prévenir: c'est ça qui fait vieillir.»