Le coup de foudre
J'ai toujours souhaité partager une relation amoureuse riche de sens et de satisfaction. À l'aube de la cinquantaine, j'avais cumulé plusieurs relations de couple de courte et de longue durée, certaines enrichissantes, d'autres moins. À cette période de ma vie où je me sentais libre, remplie d'énergie et de confiance, je caressais l'espoir que ce bonheur me soit enfin offert.
Nous étions à l'automne 2005, lorsque j'ai fait la connaissance d'un homme exceptionnel lors d'un événement organisé par la chorale dont je faisais partie. C'était un bel homme, enjoué, dynamique et créatif. Jour après jour, il me démontrait des marques d'attention auxquelles je n'avais pas été habituée; j'appréciais ses moindres petits gestes.
Il est donc entré dans ma vie à la vitesse grand V, car j'avais le goût que cette situation d'abondance demeure. Je réalisais chaque jour à quel point il était facile de vivre à ses côtés. Seule dans ma maison depuis que mes deux enfants avaient quitté le nid, il s'est donc très rapidement installé chez moi.
Du rêve... au cauchemar
À partir de ce moment, j'ai profité de la vie à deux comme jamais auparavant. Nous avons fait quelques voyages, assisté à de nombreux spectacles, logé dans de grands hôtels; c'était la belle vie et il me faisait miroiter des projets d'avenir qui m'enchantaient.
J'avais de l'admiration pour cet homme qui avait vécu tant d'expériences variées et hors de l'ordinaire. Il me disait avoir travaillé aux États-Unis pendant quelques années et y avoir fait de la course automobile. Il avait également travaillé comme directeur technique d'une compagnie internationale de sonorisation et d'éclairage, puis avait décidé quelques années plus tôt de travailler à son compte. Il s'occupait, entre autres, de location d'équipement de sonorisation et d'éclairage pour des productions cinématographiques et télévisuelles.
Il semblait par ailleurs brasser de grosses affaires dans des domaines aussi variés que l'aéronautique et les courses automobiles et, bien que tout n'allait pas toujours bien, il faisait preuve de beaucoup d'assurance. Et il n'était pas sans subir des difficultés financières... C'est pourquoi j'assumais souvent certaines de nos dépenses que j'inscrivais dans un cahier afin que soient comptabilisés les montants qu'il me devait. Bien qu'il me remboursait une partie des montants empruntés, j'étais un peu ennuyée d'avoir à avancer l'argent nécessaire pour nos dépenses.