L’insomnie et ses dérivés
Nous - les femmes de 40 ans et plus périménopausées ou ménopausées - avons donc nos propres problèmes de sommeil. Mais puisque nous sommes les égales des hommes, nous partageons avec eux tout un chapelet de problèmes ennuyeux associés au dodo.
- L'apnée du sommeil Non, ce n'est pas l'apanage des ronfleurs masculins (soit dit en passant, les femmes ronflent autant que les hommes, selon Célyne Bastien). Nous souffrons aussi de ce mal étrange. Et le problème augmente à la ménopause. Serait-ce la faute des hormones? «On l'ignore, répond Julie Carrier. Beaucoup de femmes prennent du poids à la ménopause. L'apnée est-elle due à ce gain de kilos? Aux tissus graisseux qui bloqueraient la respiration?» Quoi qu'il en soit, l'apnée - qui provoque des pauses respiratoires durant le sommeil et occasionne des microréveils dont le dormeur n'a souvent pas conscience - diminue la qualité du sommeil et, par le fait même, hypothèque nos performances diurnes. «On croit aussi que l'apnée peut être liée à la dépression, ajoute Célyne Bastien, à la baisse de la libido, aux problèmes cardiaques - tachycardie, infarctus, etc.» Vous vous sentez dépressive, vous avez l'impression de manquer d'énergie? Vous vous réveillez la bouche sèche et la tête douloureuse? Peut-être souffrez-vous d'apnée du sommeil.
- Le syndrome des jambes agitées Avant de s'endormir, certaines personnes ont l'impression d'avoir des fourmis dans les jambes et ressentent le besoin impérieux de les bouger. Souvent héréditaire, ce problème d'origine neurologique - aussi appellé «syndrome des jambes sans repos» - qui provoque des difficultés d'endormissement peut être traité avec certains médicaments, dont les benzodiazépines. «Il pourrait aussi être causé par une déficience en vitamine E, dit Célyne Bastien. On recommande de la chaleur, mais pas de couverture trop épaisse afin de ne pas exercer un poids sur les jambes. On suggère également de faire de l'exercice modéré durant le jour.»
- La myoclonie nocturne Les personnes qui souffrent de ce mal donnent des coups de pied ou de bras périodiquement et régulièrement, parfois aussi souvent que toutes les 20 ou 30 secondes. «La personne affectée n'en a pas conscience, précise Célyne Bastien. C'est son conjoint qui en souffre!» Comme le syndrome des jambes agitées, la myoclonie nocturne est d'origine neurologique et peut être traitée par des médicaments. Mauvaise nouvelle: les femmes en seraient plus souvent atteintes que les hommes.