Ce n’est pas moi, c’est lui!
Qui est capable de dormir pendant qu'un vrombissement de hors-bord lui vrille les tympans? Certainement pas moi. Aux victimes des ronfleurs extrêmes, on suggère les bouchons d'oreilles. Il y en a de toutes les couleurs, de toutes les formes et pour tous les gouts: en caoutchouc, en mousse synthétique ou en cire (mes préférés). Un peu de bruit blanc - un ventilateur, une radio syntonisée entre deux fréquences - peut aussi aider à couvrir les gros ronrons. Si ce n'est pas suffisant, vous pouvez toujours faire chambre à part. Pas de panique! Ce n'est pas parce que vous ne dormez pas ensemble que... vous savez...
L'étendue des dommages
Vous croyez que le manque de sommeil est un problème mineur? Détrompez-vous. Les plus récentes statistiques canadiennes (2006) indiquent que la fatigue est un facteur déterminant dans 19 % des accidents mortels et dans 23 % de l'ensemble des accidents de la route (blessures mortelles, graves ou légères). En effet, pourquoi pensez-vous qu'autant de tragédies surviennent vers 4 h du matin, à un moment où si peu de voitures circulent?
Sur le plan psychologique, on sait déjà que la privation de sommeil entraine des difficultés de concentration et de la mauvaise humeur. Mais l'impact sur la santé serait encore beaucoup plus important qu'on ne le croit. «Si le sujet est peu documenté, note Julie Carrier, cette problématique suscite de plus en plus d'intérêt de la part des chercheurs. Et les dernières études nous révèlent des répercussions profondes sur presque toutes les variables physiologiques: le système immunitaire, la régulation du glucose, le métabolisme, etc. Le manque de sommeil pourrait causer une diminution des anticorps, provoquer le diabète de type 2 ou être à l'origine de certaines formes d'obésité. Les recherches en sont encore à leurs débuts, mais chose certaine, quand on ne dort pas, ça ne va pas bien!»