Trous de mémoire - comment les colmater?
On oublie le principal...
À savoir qu'il y a aussi des types de mémoire - notamment la sémantique - qui résistent bien aux effets délétères du vieillissement.
« La mémoire sémantique est celle des connaissances (vocabulaire, histoire, littérature, géographie, etc.) et elle s'accroît avec les années, explique Nicole Caza. Par exemple, si on me demande d'écrire un texte sur la mémoire, j'ai de bonnes chances d'être aussi rapide - sinon plus - qu'un jeune adulte, parce que je peux me servir de tout mon bagage acquis au fil du temps. »
Et comme notre mémoire procédurale (celle des actions automatisées, telles que conduire, créer un document Power-Point ou utiliser un télécopieur) est également préservée, ces atouts combinés nous permettent parfois d'être encore plus efficace qu'une petite jeune! « Je réussis à compléter six dossiers par jour, alors que ma collègue de 32 ans n'en finalise en moyenne que trois, déclare fièrement Louise Tremblay, une aide-comptable de 64 ans. Le mois dernier, mon employeur m'a même demandé de reporter la date de ma retraite! »
Bref, même si nos « blancs » de mémoire nous en font voir de toutes les couleurs, il n'y a pas encore lieu de se mettre à broyer du noir!
Comment colmater les trous?
- Veiller d'abord à dormir au minimum huit heures par jour, car le surmenage et le manque de sommeil perturbent la mémoire et l'attention.
- Développer des automatismes en plaçant les objets usuels (clés, combiné du sans-fil, agenda, etc.) toujours au même endroit.
- Portez une attention spéciale à votre alimentation. Certains aliments peuvent nourrir votre mémoire .
- Marcher pendant l'heure du lunch pour s'oxygéner le cerveau.
- Régler les choses le plus rapidement possible. En laissant davantage de place à ce qui s'en vient, on évite de surcharger sa mémoire de travail.
- Enfin, adopter une attitude positive chaque fois qu'on a un trou de mémoire. « Comme ce phénomène fait partie du processus normal de vieillissement, il faut l'accepter et le prendre à la légère, dit la chercheuse Nicole Caza. On perd peut-être un peu de mémoire, mais, en revanche, on a d'autres atouts pour compenser. Il suffit simplement de miser sur nos forces... » Et sur notre sens de l'humour!
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro de Novembre 2009 du magazine Vita .