Ménopause au bureau: Expériences d'hormonothérapie
À la suggestion d'un premier médecin, Johanne a d'abord opté pour l'hormonothérapie de remplacement, pour ensuite se faire prescrire des hormones bio-identiques par un autre médecin.
Dans un cas comme dans l'autre, elle a dû cesser le traitement, terrassée par des maux de jambes, des migraines ophtalmiques et des douleurs aux seins.
Après avoir constaté que l'hormonothérapie ne lui convenait pas du tout, Johanne est retournée voir son médecin de famille, qui lui a suggéré d'essayer les antidépresseurs ou les somnifères. «J'ai finalement accepté de prendre des somnifères pour le moment. Je viens aussi de consulter une naturopathe. Je me suis mise au yoga, à la méditation et à la visualisation. En plus de me préparer des décoctions d'herbes, je surveille ce que je mange : par exemple, j'ai exclu de mon régime les aliments irritants (oignons, ail, épices, etc.) et ceux qui se digèrent difficilement. En me répétant que cette étape est temporaire.»
Raz-de-marée? Tempête? On exagère à peine!
La plupart des femmes ne sont pas vraiment préparées à ce raz-de-marée. Au cours de la prochaine décennie, 2,7 millions de Canadiennes - une sur six - atteindront la ménopause, révélait une enquête menée en 2007 par la firme Léger Marketing*. «Cette étude confirme que la ménopause peut avoir un impact sérieux sur la qualité de vie, mais le plus préoccupant, c'est que les femmes ne semblent pas y être préparées», déclarait alors la Dre Janet Dollin, présidente de la Fédération des femmes médecins du Canada. Selon les résultats de l'enquête, la ménopause a un impact égal ou plus grand que la grossesse et l'éducation des enfants sur la vie quotidienne de près d'une femme sur trois.
«Sur 100 femmes, 10 traversent la ménopause sans s'en rendre compte, 10 vivent un véritable enfer, tandis que les 80 autres ont des symptômes variables », signale la psychothérapeute Marie-Ange Pongis-Khandjian, ex-rédactrice en chef du défunt bulletin Une véritable amie, traitant de la ménopause et de la santé des femmes. «Dès que le rythme et la durée des règles changent, c'est le moment de s'informer, dit-elle. À ce stade de leur vie, plusieurs femmes ne se comprennent plus. Il faut dire qu'avec ses hauts et ses bas la préménopause peut effectivement avoir des allures de tempête.»
* Enquête commanditée par Wyeth Canada en partenariat avec la Fédération des femmes médecins du Canada.