Ménopause au bureau: Alternative à l'hormonothérapie
Diane peut en témoigner, après avoir passé des années avec les nerfs à fleur de peau.
«J'avais toujours la larme à l'oeil, dit-elle. Au beau milieu d'un rendez-vous d'affaires, je me suis déjà mise à pleurer sans savoir pourquoi. Heureusement que le type avec qui je me trouvais - un gars marié et père de trois filles - était du genre compréhensif! Cette fois-là, je ne savais pas du tout ce qui m'arrivait. Et je déplore que la plupart des femmes soient si peu renseignées à ce sujet. On sous-estime à quel point la préménopause affecte notre vie intime et professionnelle. Pour ma part, je suis sûre que certaines décisions que j'ai prises sont imputables au dérèglement hormonal. J'ai déjà quitté un emploi très intéressant sur un coup de tête, à cause d'une simple remarque de travers. Bien sûr, il y avait une foule de détails qui m'irritaient depuis longtemps. Disons que ç'a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Mais cette démission impulsive aurait pu être désastreuse! Heureusement, j'ai eu la chance d'être embauchée ailleurs peu de temps après.»
Médecine naturelle
Comme Diane, de nombreuses femmes en préménopause ont un réel besoin d'aide. Hormones bio-identiques, huile d'onagre, millepertuis, oméga-3 ou antidépresseurs en apaisent plusieurs en atténuant leurs symptômes. Enseignante au primaire, Anne Filion*, 56 ans, n'a pas attendu d'exploser avant d'agir. Quand elle a senti sa patience décliner et les bouffées de chaleur monter, elle s'est précipitée chez son médecin de famille pour qu'il lui prescrive une
hormonothérapie
de remplacement - car elle n'avait aucune envie de passer son temps à rougir comme une pivoine en hurlant après les élèves. Aujourd'hui, elle se félicite encore de son initiative. À nouveau sereine et maître de son thermostat interne, Anne clame haut et fort qu'elle prendra des hormones «aussi longtemps que possible ».