Voir plus loin
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Faut-il pour autant tout miser sur l'enveloppe salariale quand vient le temps de négocier? En fait, les experts conseillent plutôt de considérer la rémunération sous son aspect global. «Il faut ainsi tenir compte des avantages sociaux, des primes, de la flexibilité de l'horaire, des possibilités d'avancement et de la formation offerte», souligne Lucie Dubé. Par exemple, on pourrait accepter une rétribution moins élevée en échange de vacances prolongées ou plus fréquentes. Par ailleurs, certains avantages fiscaux acquièrent de l'importance quand on avance en âge, «notamment le régime de retraite auquel l'employeur cotise», remarque Richard Saucier.
Mais - au risque de se répéter - il n'y a pas que l'argent dans la vie! «Avant d'accepter un emploi, on devrait se demander si la culture de l'entreprise correspond à nos valeurs, si on va pouvoir s'y épanouir», déclare Marie-Christine Piron, conseillère principale chez Mercer, Consultation en ressources humaines. Il peut ainsi s'avérer judicieux d'accepter une baisse de salaire par rapport à un emploi précédent dans la mesure où on gagne côté reconnaissance ou environnement de travail.» Si l'ambiance du bureau est plus agréable, l'horaire moins exigeant et le patron plus soucieux du bienêtre de ses employés, le jeu peut en valoir la chandelle!
5 trucs infaillibles pour négocier en pro
1. Le jour du rendez-vous, apportez une liste de vos réalisations et de vos bons coups professionnels en signalant la valeur ajoutée que vous procurez à l'entreprise (maitrise d'une troisième langue, participation bénévole à certains comités, prix ou reconnaissance publique, etc.).
2. Restez calme et discutez sans émotivité: après tout, vous êtes là pour parler d'affaires... pas de sentiments!
3. À la question «Quel salaire désirez-vous pour ce poste?», répondez en donnant une fourchette salariale plutôt qu'un chiffre précis.
4. Évitez les tournures de phrases négatives. Au lieu de dire «Je sais que vous ne pourrez pas m'offrir le même salaire que mon ancien employeur», dites plutôt «Je suis ouverte à la négociation en fonction des responsabilités liées au poste».
5. Soyez honnête quand vous répondez à une question piège comme «Quel est votre pire défaut?». Dans un tel cas, mieux vaut répondre sans détour mais sur une note positive. Par exemple, vous pouvez très bien mentionner que vous avez du mal à dire non, mais qu'avec l'expérience acquise vous avez appris à mieux gérer les priorités.
Des clics payants
Pour avoir une idée des entreprises actives dans un secteur donné et des fourchettes salariales en vigueur, référez-vous aux sites Internet suivants:
•
Emploi Québec
• Centre de recherche industrielle Québec
• Les Affaires
• PayScale (banque de données américaine spécialisée en rémunération)
La version originale de cet article a été publiée dans le numéro d'automne 2008 du magazine Vita .